Né le 28 octobre 2000 au sein d'une famille connue pour ses exploits financiers en Italie, Selene a grandi pour être un beau à la couronne d'épines.
Cuillère en or dans la bouche, épaules droites, menton levé et regard d'acier, il est intelligent, poli, respectueux et, surtout, il n’a jamais eu le droit à l'erreur.
Là d'où il vient, l'air est aussi misérable que les natifs au menton fier, impénétrable. La noblesse des lieux, maîtresse de la politique, fait paraître les apparences : une simple cosmétique. Sous cette façade se cachent des étages de douleur si vastes et si profonds qu'on n'en a même pas peur. Le vernis de l'illusion dissimule la souffrance qui imprègne les cœurs, laissant place à l'indifférence.
Selene, plongé dans le bain malsain de la noblesse hypocrite, s'est vite senti lassé. La haute société le mettait mal à l'aise, étouffé dans ces somptueux atours dorés. Dans de épais ouvrages poussiéreux, il préfère effleurer à la pulpe envieuse de ses dix métacarpiens la tendance de ces astérisques rêvées.
Son géniteur lui reprochait ses fantaisies. Sa mère, quant à elle soupirait face à l’attente à le plonger dans de fasciculées.
Pourtant, leur fils, excellent en tous les domaines imposés, habile en ballet qu'il pratique assidûment en dehors de ses heures de lecture, a la tête bien faite.
Rude et désintéressé des lauriers, son esprit préférait voguer vers la quiétude de la musique et l'art de se mouvoir avec grâce.
Il refuse de se soumettre à une vision dégradante de l'existence. Il aspire à découvrir le monde véritable, à saisir sa réalité brute et authentique.
Ainsi, il s'immerge dans l'étude, dévorant les paroles des sages, absorbant leurs conseils. Il se fait l'élève modèle, avide de tout apprendre. Et puis, tel bien d'autres enfants avant lui, Selene prit la décision de partir. Sans un regard en arrière, sans hésiter ni pleurer, il se mit en route. Après tout, ici, il a appris à endurcir son estomac.
Dans le souffle léger de son départ, avec pour tout bagage une maigre besace, son cœur est lourd d'espoir. Il jura alors de se tailler sa propre destinée, de se forger un nom qui serait sien, un jour.
Sept ans après son départ, Selene contemple fièrement son parcours. La réalité se déploie devant lui, les cris et les bravos d'une foule enfiévrée résonnent en son âme. Chaque victoire, chaque succès, il les a arrachés avec sa propre volonté, sans fléchir ni faiblir.
Tel un poète assoiffé de liberté, il partage avec ferveur ses émotions inlassables. La scène, les projecteurs et un micro en main au coeur de Séoul, voilà où se niche son rêve d'enfant, qui l'enlace avec douceur.
Dans les arabesques de son passé, réside un chapitre empreint de discipline : celui où Selene s'épanouit dans l'univers du ballet. Depuis son plus jeune âge jusqu'à son adolescence, il a foulé avec légèreté les planches des studios, laissant derrière lui un sillage d'élégance et d'effort.
INTJ stoïque, la rudesse et la brusquerie, telles des ombres menaçantes, il les fuit du regard. Rejetant fermement les êtres trop imbus d'eux-mêmes, leur égoïsme le laisse amer et hagard.
Les imprévus perturbent son équilibre, il peine à les accepter, préférant la sécurité des habitudes, comme une béquille, une protection. L'exactitude et l'ordre sont ses alliés, ses garde-fous contre l'agitation de son esprit.
Pour évoquer ses origines, son foyer, son père : le silence l'étreint. Un sujet douloureux, si sensible, qu'il faudrait ménager en tout temps. Depuis un choc violent, Selene est souvent confronté à sa propre déconnexion et des troubles de dissociation.
Hors le mensonge, point d’hypocrisie, son cœur ne saurait en tolérer l'égarement, la loyauté et la franchise sont ses vertus.
Bien qu'un peu rancunier, le pardon n'est pas étranger à son cœur, et s'il sait admettre ses fautes, il ne tolère point la froideur.
Là où les murmures et les échos du passé s'entremêlent en une symphonie, une silhouette se détache. Et puis, le silence. Des centaines d’orbes curieux se tournent vers l’être faisant son apparition.
Ses cheveux noirs, lissés avec soin vers l'arrière, encadrent un visage où se dessine un mince sourire. Une gueule d’ange, c'était clair. Il est italo-coréen, ce garçon dont les prunelles semblent refléter les secrets des siècles écoulés. Sa silhouette, elle, rappelle certaines statues de marbre de la Renaissance florentine.
Sur la scène, alors que le rideau s'ouvre sur le tableau du Lac des cygnes, une harmonie imprègne l'air. Il incarne Siegfried, ce prince tourmenté par des émotions aussi sombres que les eaux troubles du Lac de Côme la nuit. Sous les dorures et les fresques dépeignant des légendes oubliées, sa présence disperse une aura de mystère. Et pourtant, chaque élément de son corps est une invitation à percer le voile d'énigme qui l'entoure.
Il frôle le sol, en de mouvements parfaits. Le son de divers instruments à cordes résonne dans tout l’espace, ses mouvements semblent en parfait rythme avec la mélodie jouée.
Les ornements et embellissements de== Tchaïkovski ; trilles, mordants ou encore appoggiatures, sont reconnaissables==. À contrario, les pointes émettent un léger bruit d'enregistrement à chaque fois qu’il effectue un pas gracieux et pré-chorégraphié.
Il est le point éponyme d’un tableau de Sandro Botticelli, mariant l'élégance d'un cygne à la perfection des techniques de Roberto Bolle. Sa grâce est une caresse, ses pirouettes, un poème en mouvement.
Et c’est magnifique, puisqu’en cet instant, il est loin. Très loin du Selene arrogant que l'on croise parfois en coulisses. Sur scène, il se tient tel un cygne royal, ensorcelant son public, les invitant à se perdre dans les méandres de son lac, où le temps semble suspendu.
Le rideau tombe, le silence emplit l'air, mais l'émotion persiste. Derrière cette façade de grâce et de perfection, se cache l'envers du décor, un monde où les luttes, les doutes et les peurs se mêlent à l'art et à la passion.
Selene Bellucci est l'un des plus jeunes à être promu danseur principal à dix-huit ans.
Et si vous voulez tout savoir, il y a un immense gouffre entre assister à un ballet exécuté sur scène, avec les lumières et l'orchestre, les costumes et les danseurs glissant sans effort sur le bout de leurs pointes, et le voir juste devant vos yeux, avec la lumière du jour pénétrant à travers les fenêtres du sol au plafond et un minimum de musique, seulement un piano et le chorégraphe applaudissant et critiquant en rythme. Jamais un compliment, seulement des critiques.
Selene transpire. Les visages autour de lui sont ruisselants de sueur, les justaucorps imprégnés de transpiration.
Les coulisses, aussi vastes et aérées soient-elles, empestent la sueur. C'est là l'essence même d'un danseur de ballet : le sacrifice et la sueur. Ses muscles élégants tremblent au bord de l'épuisement. Les tendons saillent telles des cordes tendues.
Des veines palpitantes sont apparentes sur son front et son cou. Mis à part les cris exigeants du maître de ballet, les seuls sons sont le glissement sourd des danseurs sur le ciré et leurs halètements angoissés.
Parfois, il se demande si lui et ses camarades danseurs gagnent leur vie ou se suicident. Une concentration et une douleur épuisées se reflètent sur les visages autour de lui mais ils sont unis dans cette connaissance : si l'un peut endurer, se concentrer, dépasser la douleur physique, de l'autre côté, il y a une joie, si sauvage, si libre et si inévitable qu'un danseur essaie et essaiera encore de capturer, ne serait-ce qu'un seul instant.
Des veines palpitantes sont apparentes sur son front et son cou. Mis à part les cris exigeants du maître de ballet, les seuls sons sont le glissement sourd des danseurs sur le ciré et leurs halètements angoissés.
Comment décrire la puissance de la danse ? Pour ceux qui aiment la musique, danser revient à devenir l'incarnation vivante d'une seule note, une expérience unique. Peut-être que c'est sa drogue, une discipline aussi addictive que la cocaïne. Une chose est sûre, il serait prêt à sacrifier tout et n'importe quoi pour concrétiser ses rêves.
(Notes en créa) Selene est un personnage semi-inventé, seule la partie après son début est basée sur des éléments préexistants.La longueur des RP n'est pas importante pour moi, tant que le récit conduit à une évolution de mon personnage ainsi que du vôtre.
Pour obtenir plus d'informations sur mon personnage et ses relations, vous trouverez des détails dans cette publication.Pas d'avertissement spécifique à signaler concernant mon personnage, Pensez à me faire part de vos éventuels TW.